Généralités
Le marketing propose une démarche logique pour gérer l’entreprise de manière à satisfaire la clientèle.
La fonction commerciale constitue une interface
informationnelle, stratégique et opérationnelle entre l’entreprise et son
environnement.
Le marketing utilise un certain nombre de moyens
pour répondre au mieux aux attentes de la clientèle :
ü L’étude du
marché
ü La
segmentation du marché
ü La politique
du produit
ü La politique
du prix
ü La politique
de distribution
ü La politique
de communication
ü La politique
de la force de vente
I-
DEFINITION DU CONCEPT DE MARKETING :
La définition proposée ci-dessous est axée sur deux
aspects fondamentaux du marketing : la cohérence
et l’intégration.
ü Cohérence de
toutes les actions à mener.
ü Intégration
de ces actions dans le fonctionnement de l’entreprise
1- Définition :
Le marketing est l’art de faire converger les actions
de l’entreprise en vue de satisfaire au
mieux les besoins de sa clientèle, dans le cadre de politiques cohérentes
visant à optimiser l’efficacité globale
de l’entreprise face à son marché.
Source : "
Marketing management, KOTLER & DUBOIS"
2- Commentaires :
Les actions : les
politiques de Produit, Prix, Distribution, force de vente et communication.
Clientèle : le client
(individu, entreprise, etc.) est le point d’aboutissement des efforts
marketing.
Politiques cohérentes : le
marketing implique la mise en place d’un certain nombre d'actions qui doivent
être cohérentes les unes par rapport aux autres, prévues dans le temps
(planification rationnelle et harmonieuse). Ces actions seront menées pour
atteindre l’objectif que l’entreprise s’est fixé.
Optimiser l’efficacité
globale : la fonction marketing ne peut atteindre ses objectifs sans la
collaboration des autres fonctions de l’entreprise (financière, technique,
ressources humaines, logistique, commerciale, formation…).
II-
L'évolution du marketing
L'évolution
du marketing se développe en trois phases. La première est la
période d'avant-guerre (avant 1945). Cette période se caractérise par
la croissance des industries manufacturières, la crise
économique de 1929, les premières études de marché en 1920 ainsi que
la seconde guerre mondiale en 1939-1945. Durant cette époque, les
entreprises visaient une optique de production c'est-à-dire qu'ils
cherchaient une façon d'accroître la capacité de production. Le problème
n'était pas de vendre les produits, mais plutôt de les fabriquer.
Optique de production -> Accroître la capacité de production
La deuxième phase est celle des 30 Glorieuses. Cette période se caractérise par l'accroissement des revenus des ménages, la popularité des produits de commodité, amélioration des structures de distribution, intensification de la concurrence, le choc pétrolier de 1973 et la naissance du concept de marketing dans les années 60. C'était une période de prospérité et de forte croissance économique. Les entreprises devaient donc entreprendre une optique de vente afin d'écouler leurs produits.
Production -> Écoulement
La troisième phase est la naissance du marketing moderne. Cette période se caractérise par la concurrence qui atteint son paroxysme, le passage du marketing de masse à un marketing spécialisé et l'émergence de nouveaux paradigmes tels que le marketing relationnel et électronique. Les entreprises doivent entreprendre une optique marketing ce qui signifie de développer des objectifs pour atteindre la satisfaction de la clientèle.
Marché -> Satisfaction du client
Optique de production -> Accroître la capacité de production
La deuxième phase est celle des 30 Glorieuses. Cette période se caractérise par l'accroissement des revenus des ménages, la popularité des produits de commodité, amélioration des structures de distribution, intensification de la concurrence, le choc pétrolier de 1973 et la naissance du concept de marketing dans les années 60. C'était une période de prospérité et de forte croissance économique. Les entreprises devaient donc entreprendre une optique de vente afin d'écouler leurs produits.
Production -> Écoulement
La troisième phase est la naissance du marketing moderne. Cette période se caractérise par la concurrence qui atteint son paroxysme, le passage du marketing de masse à un marketing spécialisé et l'émergence de nouveaux paradigmes tels que le marketing relationnel et électronique. Les entreprises doivent entreprendre une optique marketing ce qui signifie de développer des objectifs pour atteindre la satisfaction de la clientèle.
Marché -> Satisfaction du client
III-
LA DÉMARCHE MARKETING :
La
démarche marketing peut être schématisée de la façon suivante :
a-
Le point de départ est le marché.
b-
La connaissance du marché permet
de localiser les besoins (clairement définis ou seulement pressentis).
c-
Après avoir précisé la nature des
besoins constatés ou pressentis, l’entreprise définira le produit capable de
satisfaire ces besoins.
d-
A partir de critères pertinents,
elle segmentera le marché en sous-ensembles homogènes.
e-
En fonction de ses objectifs, de
son potentiel et des opportunités qui lui sont offertes, l’entreprise choisit
les consommateurs auxquels elle va proposer son produit.
f-
En fonction du client choisis,
elle affinera la définition du produit et choisira son positionnement, c’est à
dire la place que le produit occupera
sur le marché par rapport aux articles de la concurrence.
g-
Elle fixera le prix de vente de
son produit en tenant compte du comportement du consommateur, du coût du
produit, de l’attitude de ses concurrents, de la réglementation en vigueur.
h-
Elle choisira le canal de
distribution le plus adapté aux consommateurs (la cible) et au produit.
i-
Elle organisera sa force de vente
en fonction du ou des canaux de distribution choisi(s).
j-
Elle fera connaître son produit
par des actions de communication (publicité, promotion de lancement, etc.)
k-
Elle suivra et développera les
ventes de son produit tout au long de la
vie de celui-ci par des actions adaptées et cohérentes.
l-
Sans cesse, elle étudiera le
marché pour suivre l'évolution des besoins de la clientèle, en déceler de nouveaux et proposer de nouveaux
produits, pour remplacer les produits en perte de vitesse.
Exemple
: Création d’une entreprise de
livraison de courses à domicile
a.
Le marché se situe dans une ville
moyenne de province à fort taux de
population active.
b.
La connaissance du marché a permis
de déceler qu’une partie de la population active n’avait pas le temps matériel
pour faire ses courses.
c.
Le porteur du projet a eu donc
l’idée de mettre en place un service de courses à domicile et de vérifier si le
besoin est réel.
d.
Le porteur du projet découpe la population en fonction du
niveau des revenus.
e.
Le porteur du projet choisit les familles ayant un revenu supérieur à 8000
dhs.
f.
Etant seul sur le marché, le
porteur du projet se positionne en entreprise novatrice.
g.
Après enquête et calcul de ses
frais, le porteur du projet fixe le prix
du service à 5 % du montant total des achats.
h.
Son activité montre que
l’entreprise doit être en contact direct avec ses clients et ne nécessite pas
de système de distribution particulier.
i.
Le projet ainsi défini, amène son
porteur à assurer la fonction de commercial.
j.
Le porteur du projet fait
connaître son produit en distribuant des prospectus dans les quartiers
résidentiels (où habitent les clients ciblés) et à la sortie des supermarchés.
k.
Il contrôlera et suivra la
réalisation de son chiffre d’affaires et éventuellement fera des actions de
communication supplémentaires pour augmenter le nombre de ses clients.
l.
Constamment, le porteur du projet
restera attentif aux besoins et remarques de ses clients.
IV-
L’INTERACTION ENTRE LA FONCTION MARKETING
ET LES AUTRES FONCTIONS DE L'ENTREPRISE :
Au sein de chaque
entreprise, Le service marketing est en liaison avec le reste des
départements; Ceci est résumé dans le
tableau suivant :
Définition
du produit
Prix
du produit
Coût
du produit
Distribution
Force
de vente
Suivi des ventes
|
PRODUCTION
FINANCES
PRODUCTION,
FINANCES
GESTION DES STOCKS
COMMERCIAL
RESSOURCES
HUMAINES
ADMINISTRATION
|
Cependant, il existe de nombreuses sources de
conflits entre la fonction marketing et les autres services de l’entreprise.
Le tableau suivant donne quelques
exemples :
LES
CONFLITS POSSIBLES
|
|
PRODUCTION
|
|
La
production veut :
- grandes séries
- peu de modèles
- fabrication ordonnée
- stock réduit
- composant standard
- achats programmés
|
Le
marketing veut
:
- petites séries
- nombreux modèles
- fabrication modulable
- stock important
-
composantes spécifiques
-
achats immédiats
|
RECHERCHE
ET DEVELOPPEMENT
|
|
La
recherche veut :
-
qualité
intrinsèque
-recherche fondamentale
-caractéristiques
fonctionnelles
|
Le
marketing veut :
- qualité perçue
- recherche appliquée
-caractéristiques vendables
|
FINANCES
|
|
Les
financiers veulent
:
- croissance de la rentabilité
- prix très supérieurs aux
coûts
- budgets serrés et strictement
définis.
|
Le
marketing veut :
- croissance des parts de
marché
- prix développant les ventes
- budgets adaptables pour
suivre la demande.
|
V-
MARKETING STRATEGIQUE - MARKETING
TACTIQUE :
Avant de mettre en place des
actions commerciales et de proposer ses produits ou services aux clients, il
est nécessaire de réfléchir au but que l’on veut atteindre avec son entreprise.
Exemple :
Un maçon veut s’installer et
travailler sur sa commune. Il devra prendre en compte le type d’habitation, les
revenus moyens, la concurrence, la taille de sa commune, les projets de développement
communaux... et toutes les particularités liées à sa commune. Il prendra
aussi en compte ce qu’il sait faire, ce
qu’il peut faire et ce qu’il veut faire de son entreprise et de son avenir.
Alors, il pourra mettre en œuvre
les moyens et les actions nécessaires à son projet.
Il suffit qu’un seul des
paramètres change pour que les moyens et les actions soient différents
(disparition d’un concurrent, nouvelle route qui traverse la commune...)
CHAPITRE I : LA NOTION DE MARCHE EN MARKETING
D’un point de vue général, le marché est un échange
entre une offre (souvent assimilée à des produits ou à
des services proposés par des entreprises) et une demande (souvent assimilée à
des clients) de produits ou services satisfaisant un besoin déterminé.
En marketing, le mot marché peut avoir 2
significations (selon le contexte de la
phrase)
a) les
consommateurs ayant acheté ou susceptibles d’acheter un produit.
A cette approche du marché est
attachée la notion du volume de la demande, c’est à dire le nombre de personnes
ayant acheté le produit ou susceptibles
de l'acheter.
b) L'ensemble
des intervenants et composantes faisant partie de l'environnement
de l'entreprise et ayant une influence (directe ou indirecte) sur cette
dernière. Ainsi le marché est composé par les éléments du microenvironnement
et ceux du macro-environnement
I-
Le Microenvironnement :
Le micro environnement est formé
par l’ensemble des agents économiques ayant une influence plus ou moins directe
sur l’entreprise. Il est composé principalement par : Les consommateurs, les
concurrents, les fournisseurs, les distributeurs, les prescripteurs
II-
Le
Macro-environnement :
Il présente pour l’entreprise un
ensemble de facteurs, de contraintes et d’influences beaucoup plus généraux que
ceux du microenvironnement et souvent impossibles à modifier.
Il est composé principalement par
: L’environnement socio-économique, l’environnement institutionnel,
l’environnement technologique, l’environnement socioculturel, l’environnement
naturel et l'environnement politique
III-
Menaces et opportunités :
Pour l’entreprise,
l’environnement peut être une source de menaces comme d’opportunités.
Les opportunités
représentent des possibilités d’actions offertes par l’environnement à
l’entreprise, s’inscrivant dans un développement favorable de son activité.
Les contraintes quant à
elles viennent limiter le développement
de l'activité de l'entreprise.
Exemples
:
L’augmentation du
prix du pétrole pour les transporteurs routiers.
L’exonération
d'impôts pour le secteur agricole
IV-
Relation entre micro et macro
environnement :
Le micro environnement
constitue pour l’entreprise le filtre des influences du macro environnement. En
d’autres termes, le micro environnement est une sorte de révélateur des
modifications du macro-environnement qui concernent effectivement l’entreprise.
C’est la raison pour laquelle dans une optique opérationnelle, il faut relier
systématiquement les différents facteurs d’évolution du macro-environnement aux
composantes spécifiques du microenvironnement de l’entreprise étudiée.
V-
Le concept de part de marché :
a-
Définition :
La part de marché de l’entreprise correspond au pourcentage de ses ventes (en quantités
ou en valeur) par rapport au total des ventes de la profession (entreprise
étudiée et ses concurrents directs).
Les parts de marché en quantités s’évaluent sur la
base d’une unité de volume (immatriculation pour les véhicules, tonnes pour la
confiture, etc.). Elles ne prennent pas en compte les variations de prix
contrairement aux parts de marché en valeur calculées sur les chiffres
d’affaires (quantités multipliées par prix de vente).
Remarque:
Dans l’optique marketing, la part
de marché est étudiée sur un segment (un
nombre de personnes considéré comme représentatif pour pouvoir tester les
conditions de vente, de publicité, les prix...)
Exemples :
ü
Segmentation de l’offre
(produits) : «Nous détenons 5% du marché total des micro-ordinateurs et 15% du
segment des micro-ordinateurs portables. »
ü
Segmentation de la demande
(clients) : «Grâce à notre système d’analyses automatiques, nous avons 10% du
marché français et 25 % du segment des hôpitaux».
CHAPITRE II : LE
COMPORTEMENT D’ACHAT
Le consommateur est
l’élément clé du marché.
L’entreprise doit donc
étudier quelles sont les situations d’achat, les modalités de son
accomplissement et tout ce qui est susceptible d’expliquer comment un consommateur
est amené à décider d’acheter le produit
proposé et pourquoi un autre consommateur ne l’achète pas.
L’étude du
comportement du consommateur doit être
menée à deux niveaux : niveau descriptif et niveau explicatif.
1-
Description :
Il s’agit de répondre à un
certain nombre de questions (variables selon le produit étudié) comme l’indique
le tableau suivant :
QUESTIONS
|
EXEMPLES
|
Qui
prescrit?
|
le dentiste prescrit une marque
de dentifrice
|
Qui
influence?
|
l’ami exerce une influence dans
l’achat d’une moto
|
Qui
décide?
|
Le couple choisit ensemble un
appartement, ensuite décide de l’acheter.
|
Qui
achète?
|
le père achète une parabole
|
Pour
qui?
|
telle revue est achetée pour
les enfants
|
Pour
quel usage
|
Karim achète un lecteur de CD
portable pour écouter de la musique sur sa moto.
|
Quelle
quantité?
|
en moyenne, les marocains
consomment 2kg de confiture par an et par personne.
|
A
quel moment?
|
82% des jouets sont achetés
durant les périodes de fête(achoura, nouvel an)
|
Selon
quelle fréquence?
|
Les consommateurs marocains
achètent :
-
l'huile de table une fois par mois en général
-
le lait 1 à 2 fois par jour
|
A
partir de quelles informations ?
|
Un couple a choisi de passer
ses vacances en Turquie après avoir lu un article dans le journal « LE
MATIN »
|
Où
?
|
Ahmed a acheté sa voiture chez
la maison Volvo.
|
En plus de cette description du
comportement d'achat du consommateur, l'entreprise doit prendre en
considération le fait que la décision d'achat implique la participation de
plusieurs personnes différentes : l'initiateur, l'acheteur, le décideur, le
prescripteur, l'utilisateur/consommateur et l'évaluateur
Dans de nombreux cas (achats
simples ou d’impulsion), les cinq rôles ci-dessus sont joués par une personne
unique.
Exemple
: achat d’une chemise pour soi-même
Dans la plupart des cas, une
seule personne peut être amenée à jouer plus d’un des rôles indiqués, par
exemple, l’initiateur peut être aussi le décideur et l’acheteur.
Exemple
: la maman choisit et achète le dentifrice pour toute la famille.
I-
Les différentes situations d’achat:
D’une part, les situations
d’achat diffèrent selon le degré d’implication induit par la décision
envisagée. Ce degré d’implication est principalement lié au risque ressenti par
l’acheteur. L’achat d’un appartement ne se fait pas de la même façon que celui
d’un paquet de bonbons.
D’autre part, la perception d’une
différence significative ou non significative entre les marques offertes est un
autre élément à prendre en compte.
D’après ASSAEL, en croisant ces
deux critères, on peut distinguer quatre situations d’achats caractéristiques
comme le montre le tableau suivant :
|
Différence
significative entre les marques
|
Différence
non significative entre les marques
|
Niveau
d’implication élevé
|
a- achat complexe
|
b- achat puis recherche d’une
justification
|
Niveau
d’implication faible
|
c- achat de diversité
|
d- achat banal
|
a-
Achat complexe :
Un niveau d’implication élevé se rencontre lorsque
l’achat est caractérisé par une dépense importante, un grand nombre de
possibilités offertes, une connaissance du produit faible ou nulle, un risque
perçu élevé, un produit dont le contenu symbolique est considéré comme très significatif.
De plus, lorsque la différence entre les marques
proposées paraît importante à l’acheteur, celui-ci est très actif dans sa
recherche d’informations et de conseils. Son approche se veut rationnelle et
rigoureuse. Son objectif prioritaire est d’appendre afin de se forger une
opinion. Il définit des critères précis pour évaluer chaque solution avant de se décider. Il est sensible à la
publicité en fonction de la crédibilité de celle-ci. L’influence de son environnement
social (famille, amis, collègues, etc.) est très importante.
Exemples
: Achat d’un
magnétoscope, d'un appartement, de la
1ère voiture…
b-
Achat puis recherche d’une justification:
Dans le cas où, malgré son
implication importante, le consommateur ne parviendrait pas à percevoir de différence
significative entre les marques, il se déterminera en fonction d’éléments
explicites tels que, par exemple, le niveau du prix ou la disponibilité du
produit.
Ce n’est qu’ensuite (après
l’achat) qu’il cherchera à justifier son choix en forgeant une attitude
favorable vis-à-vis du produit acheté en réduisant le sentiment d’avoir peut
être commis une erreur. Dans ce cas, l’entreprise doit centrer sa communication
sur le sentiment du post-achat (service après-vente) et viser à rassurer l’acheteur sur le bien-fondé
de sa décision.
Exemple
: Achat d’un tapis
Remarque :
La perception d’une différence
significative entre les marques est variable selon les consommateurs.
Exemple :
ü Pour un
consommateur donné, presque tous les laits stérilisés seront considérés comme
pratiquement identiques alors qu’un autre jugera qu’un «
demi-écrémé » est très différent d’un « entier ».
c-
Achat de diversité:
Lorsque l’implication est faible,
l’information est saisie au hasard : il n’y a pas de démarche active de la part
du consommateur pour se documenter, s'informer. Bien que, dans ce cas, la
crédibilité de la source d'information de l'acheteur ne soit pas essentielle, l’impact de la
répétition publicitaire peut être déterminant. Par contre, l’approbation
sociale joue un rôle très limité.
Quand en plus, le consommateur
est sensible aux différences existant entre les marques, il va procéder à des
achats diversifiés sans que son infidélité à telle ou telle marque soit
justifiée par une insatisfaction particulière. Son comportement sera guidé par
la volonté de varier ses plaisirs en fonction de son humeur et des
circonstances.
Exemples: Les confitures, les
dentifrices
d-
Achat banal :
Lorsque l’implication est faible
et que les différences entre les produits paraissent peu importantes, on se
trouve dans le cas d’un achat banal caractérisé par un comportement de routine.
Le consommateur choisit sans réfléchir le produit en fonction d’éléments
pratiques simples tels que par exemple son accessibilité sur les rayons, sa disponibilité.
Exemple : le sucre en morceaux.
II-
Comportement d’achat du consommateur
1-
Généralités
C’est à partir du comportement du consommateur, en
général d’abord et vis-à-vis du produit proposé ensuite, que l’entreprise
définira sa politique marketing.
L’objectif principal du consommateur est de
satisfaire au mieux un besoin par l’acte d’achat du produit qu’il choisit.
Avant d’arriver au stade de la décision, il est
soumis à l’influence de multiples variables qui induisent ses motivations et
ses freins.
ü
Variables internes : son style de vie, son
expérience, ses attitudes, ses croyances, etc.
ü
Variables externes : l’environnement
socioculturel, les informations disponibles sur le produit, l’image de
l’entreprise, le positionnement du produit, la publicité, etc.
2-
Les variables internes
C’est le désir ou le besoin qui
pousse le consommateur vers le produit. Le consommateur s'intéresse en général
à un produit s'il est stimulé par un facteur externe (la publicité, contexte
environnemental…). Mais un quelconque stimulus peut créer un besoin chez un
individu mais pas chez un autre.
Il faut donc faire intervenir des
éléments propres à l’individu pour évaluer sa réceptivité au stimulus:
EXTERIEUR INDIVIDU
a) Les attitudes (croyances, sentiments,
actions)
L’attitude est généralement
définie comme étant une tendance ou une prédisposition à évaluer, d’une
certaine manière, un objet ou le symbole lié à cet objet.
Une attitude peut
recouvrir :
Des croyances (éléments cognitifs) : elles
correspondent à l’idée que le consommateur se fait d’un produit donné;
Exemples
ü
Je suis sûr que l'achat de son propre logement est
le meilleur investissement qu'on puisse réaliser.
ü
Je pense que l'huile de table "Huilor" est
bonne pour la santé.
Des sentiments
(éléments affectifs) : ils représentent l’attirance ou le rejet que le consommateur
ressent vis-à-vis d’un produit donné;
Exemples:
ü
J’ai été très
attiré par l'emballage de l'huile végétale "Aïcha"
ü
Je n’aime pas tellement les grosses voitures
une tendance à agir : Le passage à l’acte du
consommateur. Cette tendance peut ne pas se présenter : une intention d’achat
peut ne pas se concrétiser. A l’opposé, même dans le cas d’une attitude globale
défavorable à un produit donné, un consommateur se laissera tenter par une
promotion exceptionnelle et achètera le produit en question.
b) l’expérience
L’expérience découle de
l’apprentissage et dans une certaine mesure d’un conditionnement préalable. A
partir d’un stimulus donné, le consommateur répond d’une façon préétablie en
fonction de ses attitudes et (ou) de sa connaissance du produit.
Exemples:
ü
Dès que j’entends cette pub, j’ai envie de boire
du café.
ü
Je te le dis, 100 000 km sans une
seule panne... Je n’achète que des
Mercedes pour ça.
c) L’image de soi :
Au-delà des services rendus par
un produit, le consommateur sera sensible à l’image qu’il donnera (ou pensera
donner) de lui-même par la possession de ce produit.
Exemple:
ü
L’acheteur d’un 4x4 Land Rover voudra donner de lui
l’image d’un baroudeur alors qu’il n’utilisera son véhicule que dans les
encombrements d’une grande ville.
Pour de nombreux produits
(vêtements, voitures, logement, meubles
etc.), cet aspect du comportement du consommateur est fondamental dans la
décision d’achat.
L’entreprise doit donc en tenir
compte pour définir l’image qu’elle veut donner à son produit compte tenu de la
clientèle visée ou encore choisir son segment de marché compte tenu de la
perception par les consommateurs du produit qu’elle propose.
d) Les styles de vie:
L’approche psychologique des
personnalités individuelles ne permet pas en général d’expliquer en totalité
les comportements en matière de consommation et d'achat. Par contre, les styles
de vie (ou socio-styles) ont un intérêt beaucoup plus grand dans l’étude du
comportement du consommateur car ils
intègrent des éléments aussi divers que les attitudes; les opinions ou
l’image de soi.
Une étude réalisée auprès de
milliers de personnes a permis de regrouper les individus en plusieurs
catégories correspondant à des styles de vie différents. Voici Les principales
catégories :
LES DECALES : Indépendants et
anticonformistes, ils cherchent à profiter de la vie sans se laisser engager
par un quelconque système idéologique. Pessimistes sur l’avenir du monde
industriel, ils comptent que sur eux-mêmes pour réussir à tirer leur épingle du
jeu. Attirés par les voyages lointains, les produits et la culture d’avant
garde, ils ont une attitude de pionniers. Versatiles, joueurs, impulsifs, ils
changent sans cesse d’idées ou de look.
LES RIGORISTES : Conservateurs, ils sont
attachés aux valeurs du passé : travail, persévérance, culte de la famille,
autorité. Ce sont des gestionnaires rigoureux. Ils sont réalistes et sensibles
à la qualité intérieure des produits, à leur authenticité, à leur durabilité.
Ils détestent la frime.
LES MATERIALISTES : prudents, voire inquiets ou
même pessimistes ; ils sont plutôt repliés sur eux-mêmes et leur proche
entourage. Ils ont une attitude souvent négative vis-à-vis du progrès
technique. Ils aiment l’harmonie, l’équilibre et le confort douillet.
LES EGOCENTRES : aiment les modes d’évasion. Ce
sont les cousins pauvres des décalés. Les plus jeunes dépensent obstinément le
peu qu’ils ont pour oublier leur indigence, pour prouver qu’ils existent.
LES ACTIVISTES : avec leur mentalité de
battants, ils veulent changer la société avec la conscience de faire partie de
l’élite. Le travail ou le militantisme est pour eux la source de leur
accomplissement personnel. Ils veulent séduire mais toujours être dans le ton,
ni en avance d’une mode, ni en retard. Ils aiment les produits déjà bien
implantés mais choisissent généralement le haut de gamme.
Remarque :
Cette typologie est utile pour
définir une cible. Cependant, il est évident qu’un individu peut correspondre à
un mélange plus ou moins complexe de socio-styles.
3-
LES VARIABLES EXTERNES :
D'autres facteurs influencent le
comportement d'achat du consommateur :
a-
L’environnement
socioculturel :
D’un point de vue commercial, la
culture a une influence sur les habitudes de consommation. La prise en compte
de cet élément est fondamentale pour l’entreprise exportatrice. Par exemple, un
Allemand n’a pas les mêmes habitudes alimentaires qu’un marocain. De plus, à
l’intérieur d’un même pays, on observe aussi des différences significatives
entre les régions en matière de comportement de consommation.
b-
les
classes sociales :
Les classes sociales
correspondent à des groupes relativement
homogènes sur le plan du revenu, de la formation, de la profession et du lieu
de résidence.
Il est évident que le revenu par
exemple a une influence déterminante sur le niveau et le type de consommation.
Mais surtout, les individus
achètent des produits pour leurs symboles. Leurs achats constituent un moyen
d’exprimer leurs positions sociales.
c-
Le
rôle des groupes et des leaders d’opinion :
Les groupes ont eux aussi une
influence sur le comportement d’achat. On distingue :
Le groupe de contact : les amis, les collègues de travail, etc.
Les groupes de
référence: le
consommateur n’en fait pas partie mais son attitude (négative ou positive)
vis-à-vis de ces groupes influence son comportement d’achat
Exemple:
«Avec ce cartable. Tu as l'air
d'une lycéenne ».
Si le groupe a une influence,
celle-ci peut être dynamisée par un leader
de groupe (un collègue très écouté conseillant l’achat de telle automobile,
une star de cinéma préconisant tel produit de beauté dans une annonce
publicitaire, etc.).
d-
La famille :
Les comportements diffèrent selon
l’âge, le statut matrimonial et le nombre d’enfants. A partir de ces critères,
on peut définir un «cycle de vie» de
la famille dont chaque étape détermine une attitude particulière de
consommation :
1 - Jeune célibataire
2 - Jeune marié sans enfant
3 - Adulte + enfant á6 ans
4 - Adulte + enfant ñ 6 ans
5 - Agé marié avec enfants
6- Agé marié sans enfant
7 - Agé célibataire ou veuf
Exemple
: Jeune, marié
sans enfant : dépenses orientées vers la voiture, biens d’équipement (TV, réfrigérateur,
meubles), les vêtements, les voyages…
La répartition des rôles au sein
de la famille est aussi une variable à prendre en compte (prédominance du mari
ou de la femme ou de l’enfant selon les produits).
III-
LA DECISION D’ACHAT :
L’acte d’achat est la résultante d’un ensemble de
pulsions positives (les motivations) et négatives (les freins) dans lequel les
premières dominent; ces pulsions dépendent des différentes variables internes
et externes qui viennent d’être présentées.
Les motivations peuvent être définies comme les
éléments subjectifs poussant le consommateur vers le produit.
Exemple
:
ü Envie d’une
chaîne HIFI
ü Existence
d’un besoin d‘ écouter de la musique
ü Exigence en
matière d’esthétique et de performance,
ü L’image du
produit correspond à l’image de soi-même
Les freins sont au contraire les éléments qui
éloignent le consommateur du produit (freinent l'acte d’achat).
Exemple
: Après réflexion, la chaîne HIFI paraît
:
ü trop chère
(le prix est souvent un frein mais pet être aussi une motivation),
ü trop
difficile à utiliser
ü trop
fragile,
Les risques représentent une
forme de frein dans la mesure où le consommateur a peur d’acheter le produit
parce qu’il craint de se tromper.
Exemple : Si j’achète cette chaîne HIFI, je risque :
ü
De m’en servir trop
peut souvent,
ü
De paraître
prétentieux vis-à-vis de mes amis, de ma famille
ü
D’avoir des
difficultés à la faire réparer
L’entreprise doit étudier avec minutie l’ensemble
des motivations, des freins et des risques perçus par la (ou les) cible(s)
visée(s) vis-à-vis de son produit. Son objectif est d’accroître le potentiel de
motivations et de réduire les freins et les risques perçus par des actions
appropriées.
Exemples de politiques permettant
de réduire le risque perçu :
ü informations
détaillées sur le produit,
ü démonstration
et tests de produits,
ü échantillons
gratuits (pour certains produits)
ü distribution
sélective par points de vente réputés pour leur professionnalisme et leur
service après-vente.
CHAPITRE IV : LES
ETUDES MARKETING
Les études marketing doivent permettre d’obtenir des
informations dont la finalité est de réduire le risque de l’entreprise face à
un avenir incertain.
L’obtention d’informations sur le marché et sur ses
différentes composantes est un préalable indispensable au choix rationnel et à
la mise en œuvre efficace de la stratégie marketing de l’entreprise.
Une étude marketing peut concerner des éléments très
divers: l’environnement, les consommateurs, les acheteurs, les prescripteurs,
le produit, la concurrence, la distribution, la publicité, la promotion des
ventes, la force de vente, etc.
I-
LES
DIFFERENTES SOURCES D’INFORMATIONS :
On distingue :
Les sources
primaires : les
informations sont collectées spécialement pour étudier un point spécifique,
Les sources
secondaires :
les informations ont déjà été collectées par un organisme ou par l’entreprise
elle-même dans un but général ou particulier différent de celui de l’étude et
ces informations sont à la disposition de l’entreprise pour une deuxième
utilisation,
Les sources
externes :
l’information est recueillie hors de l’entreprise.
Les sources
internes :
l’information provient de l’intérieur même de l’entreprise.
Exemples
SOURCES
|
EXTERNES
|
INTERNES
|
PRIMAIRES
|
Sondage pour étudier les
attentes des consommateurs d’un logement.
|
Etude de l’attitude des
vendeurs vis à vis des produits
|
SECONDAIRES
|
§
Résultats de recensement
§
Article de revue
§
Thèse étudiants
|
§
Statistiques de vente
§
Comptabilité
|
II-
LES
DIFFERENTS TYPES D’ETUDES :
Parmi les différents types
d’études, on distingue principalement les études documentaires, les études qualitatives
et les études quantitatives.
a-
L’étude
documentaire :
La quasi-totalité des études
marketing débute par une étude documentaire, notamment sous forme de presse
exploratoire.
L’étude documentaire «desk research»
consiste à recueillir des informations existantes concernant le problème posé.
L’information peut être d’origine interne à l’entreprise ou provenir
d’organismes externes.
L’objectif général de l’étude
documentaire est de fournir une description des grandes composantes du marché à
étudier et de la position de l’entreprise par rapport à ce marché.
Les objectifs précis d’une étude
documentaire varient selon les cas :
ü Affiner la
définition des objectifs de l’étude et proposer des hypothèses de travail.
ü Décrire la
structure de l’offre (nombre de concurrents, parts de marché)
ü Définir les
influences majeures capables de modifier la situation ou les tendances du marché
ü Présenter la situation existante en matière de
canaux de distribution
ü Fournir une
synthèse des principaux textes réglementaires concernant le marché considéré (normes,
publicité, prix, distribution, taxes, etc.)
Dans le cadre de l’étude
documentaire, le recueil de l’information est généralement rapide et peu
coûteux puisqu’il concerne des informations secondaires (qui existent déjà).
Cependant, il faut être critique à l’égard des informations obtenues. Par
exemple, les informations recueillies peuvent être inadaptées (par rapport au
besoin de l'entreprise) ou erronées (faute de frappe, erreur méthodologique,
etc.) ou encore incomplètes.
Pour combler les insuffisances
spécifiques à ce type d’informations, il est recommandé de procéder comme suit
:
ü
Recouper systématiquement toute information de
nature fondamentale
ü
Confronter ses propres interprétations du phénomène
à celles de spécialistes ou d’experts reconnus,
ü
Proposer des recherches complémentaires spécifiques
dans les domaines qui paraissent déterminants dans la prise de décision finale.
b-
L’étude
qualitative :
L’approche qualitative est
utilisée lorsqu’on veut étudier les motivations profondes des individus dans le but de mettre à jour les variables
qui influencent leurs attitudes et leur comportement. On utilise ce type d’approche
dans les cas suivants:
ü
Pour inventer des concepts, des slogans, des produits,
etc.
ü
En préalable à une étude quantitative (enquête par
sondage notamment) pour préciser les thèmes de recherche et dégager des
hypothèses de travail.
EXEMPLES D’OBJECTIFS
|
TECHNIQUES
|
-Recherche
de solutions
-Proposition
d’idées de produits nouveaux
|
-Groupes
de créativité
|
-Etude
du comportement lors de l’achat d’un produit
|
-Observations
qualitatives
|
-Etude
de motivation
|
-Entretiens
*
|
-Etude
d’attitude
|
-Echelles
d’attitude
|
Les motivations sont des
réactions inconscientes qui orientent l'action de l'individu vers la recherche
d’une satisfaction. Elles représentent ainsi la cause profonde des
comportements. Les études de motivation ont pour objet d’expliquer comment les
individus choisissent de prendre telle ou telle décision et surtout pourquoi
ils font le choix de ce produit et pas un autre.
Certaines techniques utilisées
par la recherche marketing qualitative cherchent à atteindre l’inconscient ou
subconscient de l'individu car bien souvent celui- ci ne se rend pas compte des
facteurs explicatifs de sa décision (tests projectifs ou tests d’association).
Les études de motivation font
largement appel aux entretiens*
psychosociologiques. On distingue ceux-ci :
ü
selon le nombre de personnes interviewées
simultanément : entretiens individuels ou de groupe,
ü
selon le degré de latitude c'est à dire le degré de liberté laissé à
l’interviewé : entretiens libres (non structurés) ou semi - directifs,
Exemple :
Une étude d’image pourra utiliser
des entretiens de type individuel, semi-directif.
c-
L’étude
quantitative :
L’approche
quantitative est fondée sur l’utilisation de méthodes statistiques. Elle peut
répondre à des objectifs variés de la description à l’explication de phénomènes
mesurables.
Les chiffres rassemblés durant
les sondages fournissent des résultats sous forme de tableaux, de valeurs
numériques ou de graphiques représentant des relations mathématiques entre
variables quantitatives.
LES ENQUETES
PONCTUELLES PAR SONDAGE
Les enquêtes par sondage
consistent à administrer de façon ponctuelle un questionnaire auprès d’un
échantillon représentatif de la population étudiée.
On distingue :
ü
Les enquêtes spécifiques («ad hoc») : l’enquête est expressément
réalisée pour une entreprise dans un but particulier.
ü
Les enquêtes omnibus : un même questionnaire
regroupe, des questions concernant des entreprises différentes sur un thème
donné.
LES
PANELS :
Un panel est un échantillon
permanent formé d’unités statistiques (consommateurs, acheteurs, points de
vente, etc.) globalement représentatives de la population à étudier. Cet
échantillon est interrogé à intervalles réguliers et Le thème des études menées
auprès de lui peut être le même ou
différent d’une enquête à l'autre.
On distingue principalement :
ü
Les panels de consommateurs dont l’objectif est de
suivre, pour un certain nombre de produits, les achats effectués par les
"panélistes" durant une période donnée.
ü
Les panels de détaillants qui ont pour but de
mesurer de façon permanente les variables -
clés des points de vente par produit : achats, ventes, stocks, prix, assortiments,
etc.
ü
Les autres panels dont les domaines d’études sont
très variés : analyse d’audience de la télévision, enquêtes sur les budgets des
ménages, étude des comportements de prescripteurs (médecins notamment) etc.
III-
CARACTERISTIQUES
DES APPROCHES QUALITATIVES ET
QUANTITATIVES :
Si bien souvent les approches sont mises en œuvres successivement
au cours d’une même étude, chacune des deux a des caractéristiques bien
spécifiques. Le tableau suivant détaille les aspects, généralement constatés,
propres à chaque méthodologie :
APPROCHE
|
QUALITATIVE
|
QUANTITATIVE
|
DOMAINES
|
Besoins
motivations
mécanismes
décisionnels
créativité, exploration
des attitudes
sémiologie
|
Demande
comportements
opinions, mesure
des attitudes
|
OBJECTIFS
|
Proposer des
hypothèses
expliquer
|
Confirmer des
hypothèses
mesurer
|
TECHNIQUES DE COLLECTE DE L’INFOR MATION
|
Entretiens:
-
individuels
-
de groupe
|
Enquête par
sondage :
-
questionnaires
-
panels
Banques de données
|
ECHANTILLON
- taille
- propriété
|
Inférieur à 50
(en général)
pas
nécessairement, représentatif statistiquement de la population étudiée
|
Supérieur à 100
Statistiquement
représentatif de la population étudiée
|
CARACTERISTIQUES DE LA COLLECTE
|
en profondeur
|
Superficielle
|
TYPE D’INFORMATIONS RECUEILLIES
|
verbale
principalement
graphique
(parfois)
|
données numériques
|
METHODE D’ANALYSES
|
analyse de contenu
|
statistiques et
analyses de données
|
RESULTAT
- nature
erreur de mesure
|
-
textes
-
mots
-
concepts
§
impossible à définir
§
résultats non généralisables
|
-
effectif,
fréquences
-
liaisons
mathématiques
§
calculable (ou
estimable)
§
résultats
généralisables
|
V-
L’ENQUETE
PAR QUESTIONNAIRE
1- GENERALITES :
Parmi les différents moyens
d’investigation, l’enquête par questionnaire est la technique la plus utilisée
en recherche marketing.
Dans la plupart des cas, celle-ci
consiste à interroger une partie seulement de la population étudiée, c’est
pourquoi on parle d’enquête par sondage. Il arrive cependant que l’on interroge
la totalité de la population à analyser (par exemple, dans le cadre d’une étude
régionale sur toutes les entreprises d’un secteur très spécifique) il s’agit
alors d’un recensement.
2- LES TROIS PHASES PRINCIPALES :
Les différentes étapes de la
démarche à suivre sont détaillées à la page suivante. Elles peuvent être
regroupées en trois phases principales :
Chaque phase peut être résumée
par une question :
Phase A : " Que voulons-nous
savoir ? "
Phase B : " Comment obtenir les
informations recherchées ?"
Phase C : " Comment exploiter
les résultats obtenus ? "
Vous trouverez plus
de détails sur ces trois phases et sur la démarche à suivre dans les pages
suivantes :
a-
Liste
des informations à recueillir (étape 5) :
La liste des informations à
recueillir découle des hypothèses de travail comme le montre l’exemple
simplifié suivant :
Objet de l’enquête : Déterminer les causes de la
stagnation du commerce en centre-ville.
Hypothèse de travail (entre autres bien sûr) : les problèmes de parking
représentent un frein à la fréquentation du centre-ville.
Informations à
recueillir :
ü mesure de la
difficulté réelle à se garer
ü Perception
du coût de ces parkings
ü taux de
saturation de ces parkings, etc.
b-
Population
à interroger (étape 6) :
L’échantillon qui représente
l’ensemble des personnes à interroger, est extrait de la population - mère. Pour définir la population - mère, il
convient de se demander si l’enquête vise à la
description ou à l’explication.
Exemples :
Description : on veut connaître le
comportement d’achat des consommateurs d’une supérette (temps consacré, montant
dépensé, produits consommés, etc. ). Il est évident qu’il suffit de consulter
les personnes se trouvant dans cette supérette.
Explication
: raisons de la
stagnation du commerce en centre-ville. Dans ce cas, la population-mère
correspond à celle de la zone de chalandise (la ville elle-même plus les
communes environnantes, voire plus dans le cas d’une métropole régionale ou
d’une capitale).
c-
Composition
de l’échantillon (étape 7) :
L’échantillon doit être représentatif
de la population-mère. Un bon échantillon est un modèle réduit aussi fidèle que
possible de la population-mère.
Il existe deux groupes de
méthodes d'échantillonnage : les méthodes probabilistes et les méthodes non
probabilistes.
*
METHODES PROBABILISTES :
La composition de l’échantillon
doit être définie en tenant compte de la règle suivante « Tous les
éléments de la population-mère doivent posséder la même chance de figurer dans
l’échantillon ». La façon d’y parvenir est de tirer au sort les éléments
composant l'échantillon à partir de la base de sondage (la population-mère).
Dans la pratique, cependant,
l'accès à une base de sondage rigoureuse est souvent difficile voire
impossible. On peut toutefois utiliser la liste des abonnés au téléphone surtout lorsque l’enquête concerne une zone limitée avec
l’inconvénient évident (plus ou moins important selon le type d’étude)
d’éliminer d’emblée toutes les personnes ne disposant pas du téléphone ou
figurant sur la liste rouge.
*
METHODES NON PROBABILISTES :
La méthode des quotas consiste à définir à priori les
caractéristiques de l’échantillon selon un certain nombre de critères : sexe,
âge, lieu d’habitation, revenu, etc. Exemple : La population comporte 52% de
femmes et 48 % d’hommes. L’échantillon devra comporter ces mêmes proportions de
femmes et d’hommes.
La méthode des itinéraires : elle consiste à reconstituer
une certaine forme de hasard. On donne des consignes précises aux enquêteurs
concernant leur itinéraire.
Exemple
: partant de tel
croisement, tourner dans la 1ere rue à gauche, puis la 2ème à droite, réaliser
une interview à chaque 5ème porte, etc.
Remarque
: l’avantage de
cette méthode est qu'elle se rapproche d’un tirage aléatoire. Son
inconvénient réside dans la dispersion
des interviews.
d-
Taille
de l’échantillon (étape 7) :
Ne jamais retenir une taille
inférieure à 30,
Pour des enquêtes sur des
produits de grande consommation : une taille de 300 à 500 est suffisante pour
tirer des conclusions fiables.
e-
Rédaction
du questionnaire (étape 10) :
Le questionnaire est
un ensemble de questions qu'on va poser à l'échantillon sélectionné pour
collecter les informations dont on a besoin. Il n'existe pas de recettes
magiques pour élaborer un questionnaire, par contre, il faudra prendre en
considération 2 points essentiels quand on veut rédiger un questionnaire efficace
:
ü
Comment formuler les questions ?
ü
Comment structurer le questionnaire ?
Comment
formuler les questions ?
Les questions doivent être adaptées au
langage de l'enquêté pour qu'il puisse y répondre sans aucune difficulté ni
ambiguïté. L'utilisation d'un langage simple, clair et précis est très
recommandée.
Pour formuler les questions, on a le
choix entre les différentes formes de questions existantes et qui sont :
ü Les questions ouvertes : laissent à la
personne interrogée la liberté d'exprimer sa réponse en quelques lignes :
Quelles améliorations
souhaitez-vous en ce qui concerne l'aménagement de l'espace d'un logement ?
ü Les questions à Choix
Unique :
Pour votre résidence,
vous êtes :¨ propriétaire ¨ locataire ¨ autres
Vous êtes
propriétaire depuis : ¨1 à 2ans ¨ 3 à 4ans ¨ plus
ü Les questions fermées à choix multiple (Q C M) où il est possible de choisir une ou
plusieurs réponses :
Comment avez-vous
pris connaissance de l'existence de l'ERAC-SUD :
¨ Ami(s) ¨ banquier ¨ publicité (à préciser) ¨ autres
Pour acheter un
logement, vous vous basez sur :
¨ L’emplacement ¨ la superficie ¨ le prix ¨ plan
¨ Autres (à préciser)
ü Les questions avec classement :
Pour acheter un
logement, vous vous basez sur (à classer par ordre d'importance de 1 à 5 ) :
¨ L’emplacement ¨ la superficie ¨ le prix ¨ plan
¨ Autres (à préciser)
ü Les questions à échelle : permettent de
mesurer avec précision les opinions et les attitudes des enquêtés :
Où situez-vous les
logements de l'ERAC-SUD sur ces axes :
Très solide assez
solide solide peu solide fragile
Exagérés assez
cher cher
convenable bon marché
Remarque : les questions fermées ont l'avantage d'être faciles à
dépouiller et à analyser par contre elles donnent des réponses moins riches en
informations que les questions ouvertes. Ce qui peut fausser, en partie, les
résultats de l'enquête si les questions sont mal formulées.
Les questions
ouvertes donnent des réponses plus complètes et plus exactes par contre, elles
sont difficiles à dépouiller et à analyser.
La forme des
questions dépend des renseignements que l'on désire obtenir. Il est
cependant préférable de limiter au
maximum le nombre de questions ouvertes pour faciliter leur traitement par la
suite. Les questions fermées doivent être élaborées avec beaucoup de soins de
manière à prendre en considération toutes les possibilités de réponses.
Comment
structurer le questionnaire ?
Le questionnaire
comprend deux parties différentes : une liée à l'objet de l'enquête et l'autre
à l'identification de l'interviewé (sexe, revenu, CSP…). Il est recommandé de
laisser cette 2ème partie (fiche signalétique) à la fin du
questionnaire.
Pour la 1ère
partie, on utilise le principe de "l'entonnoir" c.à.d. qu'on va poser
des questions allant du général au particulier :
1) êtes-vous
propriétaire de votre logement ? ¨ Oui ¨ non
Cette question a pour
but de déterminer dès le départ les propriétaires de logement qui font l'objet
de l'enquête et d'éliminer les non-consommateurs (en recherchant éventuellement
les raisons du non achat : freins d'achat)
2) vous êtes
propriétaire de : ¨ logement individuel ( ¨ villa ¨ maison)
¨ Appartement
Cette question, plus
précise, permet de connaître les habitudes de consommation et d'achat en
matière d'immobilier.
A ce stade, on peut
poser diverses questions d'ordre général sur :
- L'utilisation du
logement (résidence principale, résidence secondaire, revente, location au
tiers…).
- Le nombre de
logement dont les enquêtés sont propriétaires
- Les superficies
préférées et achetées (en moyenne)
- Auprès de qui les
logements ont été achetés (ERAC-SUD, particuliers…)
Par contre, les
questions relatives au choix de l'ERAC-SUD par les attributaires, aux raisons
du choix de l'ERAC-SUD…..doivent être posées plus tard car ce sont celles qui
sont les plus précises.
De manière générale,
on peut grouper les questions de la sorte :
- 1ère
série : celles liées au logement en général
- 2ème
série : celles ayant trait aux logements ERAC-SUD
- 3ème
série : celles ayant trait à l'enquêté lui-même (fiche signalétique)
f-
dépouillement
des questionnaires (étape 15) :
Les tris à plat : décompter, par
modalité, le nombre de réponses et le pourcentage sur
le nombre de répondants.
Exemple : " connaissez-vous le projet "Ennassim" " ?
Modalités
|
Réponses
|
Pourcentages
|
OUI...
|
597
|
59.7%
|
NON...
|
403
|
40.3%
|
REPONDANTS
|
1 000
|
100%
|
Les
tris croisés : consistent à mettre en
corrélation les réponses à deux ou plusieurs questions : on obtient ainsi le
nombre de réponses aux intersections, les pourcentages de ces réponses sur le
total des répondants….
Exemple: « Question 1 " connaissez-vous le projet
"Ennassim" " ?
« Question 2 «sexe de la personne
interrogée»
Question 1
Question 2
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Femmes
|
279 (28%)
|
120 (12%)
|
399 (40%)
|
Hommes
|
318 (32%)
|
283 (28%)
|
601 (60%)
|
TOTAL
|
597 (60%)
|
403 (40%)
|
1000 (100 %)
|
Ou encore : étudier la
corrélation entre 3 questions ( A : âge )
Q1, Q2, Q3
|
|
Oui
|
Non
|
total
|
M
|
A1
|
15
|
20
|
35
|
A2
|
10
|
12
|
22
|
|
A3
|
05
|
08
|
13
|
|
Total
Masculin
|
30
|
40
|
70
|
|
F
|
A1
|
08
|
10
|
18
|
A2
|
02
|
06
|
08
|
|
A3
|
00
|
04
|
04
|
|
Total
Féminin
|
10
|
20
|
30
|
|
TOTAL
|
40
|
60
|
100
|
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